Histoire - Patrimoine

Machezal est l'une des plus anciennes paroisses du canton.  Déjà connue dans l'ancien canton de Saint Symphorien de Lay, on en fait mention dans un document de 967 dans lequel l'église Saint - Julien, située dans le village de Machézal est donnée à l'abbaye de Cluny.

Notre histoire est liée à celle de l'ancienne route Royale qui borde encore aujourd'hui la nationale. Cette dernière reliait Paris à Lyon, et traversait la montagne de Tarare par le col du Pin Bouchain. Cette route était un axe de communication important entre la Loire et le Rhône. Au début du XIXème siècle, elle fut remplacée par l'actuelle route Nationale 7. 

Le relais de poste qui se trouvait à la Fontaine, hameau situé à la proximité du bourg était renommé depuis le 17ème siècle.  Il fut rendu célèbre par Sophie Vallier, fille du maître de poste du relais du Pin Bouchain, née en 1792. Elle succédera à son père puisqu'elle obtint le brevet royal de maitre de poste en 1824.

Machézal est une commune du département de la Loire. Elle fait partie du canton de Saint-Symphorien-de-Lay, et de la Communauté de communes du Pays entre Loire et Rhône (CoPLER) et de l'arrondissement de Roanne. 

La population recensée compte 394 Malécazaliens et Malécazaliennes répartis dans le bourg mais aussi dans les hameaux et lieux-dits environnants. Située tout près du département du Rhône, nous sommes à 60 km de Lyon, 30 km de Roanne et à 80 km de Saint-Etienne. Notre village est en moyenne montagne entre 473 et 885 m, le bourg etant localisé à 620 m. Sa superficie totale est de 1 388 ha. Coordonnées GPS : latitude 45.92445 - longitude 4.302944.

Machézal est un petit village mais qui reste actif. Ses associations, sa bibliothèque, sa vie communale en fait un bourg vivant et agréable. 

Nous vous souhaitons une bonne visite sur notre site en espérant que vous y trouverez toutes les informations relatives à la vie de notre commune. 

Tourbière de Valorges

Un panneau d’information a été installé sur la tourbière de Valorges, cette zone humide est située au-dessus de la zone de loisir de la commune de St Cyr de Valorges, à l’intersection du GR 7 et du chemin rural de Valorges. Ce panneau est positionné au bout d'un chemin clôturé permettant d'accéder à la zone dans la dégrader et permettant aux promeneurs d’avoir un point de vue sur la zone humide. Ce panneau vise à sensibiliser sur l’intérêt des zones humides et à expliquer les travaux de restauration qui ont été réalisé à l’automne 2013. Les travaux pour la mise en place du cheminement et l’installation du panneau ont été effectués par l’équipe environnement de la CoPLER. Ces aménagements sont financés par le SYRRTA (Syndicat mixte Rhins Rhodon Trambouzan et Affluents) - Photo site http://www.loiretourisme.com.

Tourbiere saint cyr
Tourbiere saint cyr forêt

La place de l'ancienne église il y a 150 ans

L’ancienne place de l’Église a bien changé depuis les 150 dernières années. La commune de Machézal s’est grandement modifiée au fil des décennies. Répertoriée comme une des plus vieilles paroisses du canton de Saint-Symphorien-de-Lay, la commune est mentionnée dans un document de 967, où l’église Saint-Julien dans le village a été donnée à l’abbaye de Cluny. 333 001Cette ancienne église, située dans la partie basse du bourg, a été démolie au profit d’une nouvelle, construite entre 1857 et 1862, par l’architecte roannais Gilbert-Jules Michaud. La construction de cette dernière a ainsi déplacé la place principale du bourg sur la route principale, telle qu’on la connaît aujourd’hui. Depuis, il ne reste plus rien de l’ancienne place de l’Église, les constructions ayant remplacé la place. Toutefois, une croix reste visible pour marquer l’endroit historique du bâtiment.

La carte postale est postée et en vente sur le site http://www.delcampe.net/

Alfred GOUTTE, un Malécazalien dans la grande guerre

Entre 1914 à 1918, 11 millions de soldats furent tués dans un affrontement sanglant qui changea à jamais la société du 20ème siècle. Depuis 2014, le centenaire de la première guerre nous donne l'occasion de nous souvenir de ce moment douloureux de notre histoire. 

Alfred Goutte

La Loire, terre peu militarisée, où vivaient principalement des ouvriers et des paysans, a largement contribué à fournir les forces mobilisées sur le front. A Saint-Etienne, le 38ème régiment d'infanterie, composé d'une majorité de soldats de la région, était une unité très populaire. Il était situé à la caserne Rullière, au cœur de la ville dans laquelle il effectuait régulièrement revues et défilés. A lui seul, ce régiment perdit 1500 hommes sur les fronts de Lorraine, de l'Oise, de l'Aisne et de Verdun. Plus au Nord, à Grouchy, était caserné un régiment de cavalerie, le 30ème dragon. Au Sud, à Desnoettes, stationnait le 16ème régiment d'infanterie, dont le bataillon était cantonné à Montbrison dans la caserne de Vaux. Ce dernier s'est particulièrement illustré pendant la première guerre mondiale, obtenant trois citations à l'ordre de l'armée. Parti de Montbrison dès le 6 août dans des wagons fleuris, le 16ème RI perdit entre 1914 et 1918, 65 officiers, 147 sous-officiers et 2151 soldats. Parmi ses morts "pour la patrie", l'archéologue Joseph Déchelette, qui avait rejoint volontairement à 52 ans le 104ème régiment d'infanterie territoriale. Durant toute la durée du conflit, on estime à 137 144 le nombre d'hommes mobilisés sur les trois principaux bureaux ligériens, dont 32 000 pour le seul arrondissement de Montbrison et le reste sur les villes de Saint-Etienne et de Roanne. Selon le ministère de la défense, 19 401 soldats nés dans la Loire auraient été tués durant ces quatre années d'horreur.

Alfred Goutte, cultivateur est né le 1er février 1882 à Machézal, de parents cultivateurs, de Benoit Louis Goutte, propriétaire et de Françoise Antonine Labruyère, ménagère. Le 26 octobre 1908, à 26 ans, il épouse à Pontcharra-sur-Turdine (69), Antonia BRAILLON. Il vivra la grande Guerre jusqu'en mars 1916. Incorporé en 1914 à 32 ans dans le 98ème régiment d'infanterie de ligne qui était, quant à lui, à la veille du 4 Août 1914, basé à Roanne à la caserne Werlé et à la nouvelle caserne Combes, Alfred Goutte décédera le 16 mars 1916, à l’âge de 34 ans à Mort-Homme (Meuse). Son certificat de décès fut rempli par l'armée, le 30 septembre 1916. On peut lire sur ce document qu'Alfred, simple soldat est "mort pour la France" il sera inscrit simplement "Tué à l'ennemi. Aucun autre commentaire sur la fin tragique de ces hommes.

La Violente attaque contre le Mort-Homme

Le site du Mort-Homme tout comme celui de la Côte 304 furent le terrain de violents affrontements. En effet, de ces deux buttes les états major de chaque armée pouvaient dominer le théâtre des opérations. Le contrôle de ces buttes donna lieu à des combats particulièrement meurtriers des deux côtés. La bataille va durer 10 jours, du 6 au 16 mars 1916. Elle se finira par une victoire Allemande au terme d'une boucherie. La France ne récupèrera cette position que le 20 aout 1917 à la suite de combats tout aussi sanglants. Au total on estime que 10 000 poilus y ont perdu la vie, dont Alfred.

Le Petit Journal Illustré, quotidien de l'époque relayait une information officielle, qui ne reflétait pas toujours la réalité afin de ne pas susciter une trop grande démoralisation de la population. Il évoque ainsi ce jour là une "violente attaque contre le Mort-Homme, les Allemands sont repoussés avec des pertes importantes" ou encore : "Un jour à Verdun, Morte d'apparence, plus vivante que jamais". Selon les communiqués officiels il y aurait eu une "concentration de feux sur les organisations allemandes en Argonne, après un bombardement très violent de notre front Béthincourt-Cumières, forte attaque contre nos positions du Mort-Homme, les vagues d'assaut ont dû se replier vers le bois des Corbeaux, sur la rive droite de la Meuse, l'activité de l'artillerie a redoublé"; Cette bataille entraine la démission du Général Gallieni, le Général Roques lui succède au Ministère de la Guerre.

Un autre témoignage d'un soldat du 98ème, le même régiment que celui d'Alfred donne une vision plus juste de l'enfer de la guerre.  "Le 14 mars est peut-être la journée où nous avons reçu le plus d'obus de toute la guerre. Sur notre petit front, les observateurs de l'arrière ont compté à peu près 120 coups par minute, ce qui fait 50 000 obus en 6 heures. D'une section, il reste trois hommes qui refluent vers leurs camarades; le capitaine les cingle de cette apostrophe : «La 4e section ne fait pas son devoir !» et les trois pauvres bougres retournent en position à côté des cadavres de leurs camarades. Sur 12 mitrailleuses, il y en a 11 hors service. Les hommes sont fatigués mais non démoralisés. «Vivement qu'ils attaquent, disent-ils, au moins on ne sera plus bombardés.» Enfin, la préparation d'artillerie étant jugée suffisante par l'ennemi, celui-ci se lance à l'attaque. On le repousse à la baïonnette. Pas un pouce de terrain n'est perdu». Jean Vichy, caporal-brancardier, 98e régiment d'infanterie en ligne à droite du Mort-Homme en mars 1916.

Ref : “Nos ancêtres dans la Grande Guerre” : http://geneanet.org/14-18